
L’empathie est la reconnaissance et la compréhension des sentiments et des émotions d’un autre individu. Dans un sens plus général, elle représente la reconnaissance de ses états non-émotionnels, tels que ses propres croyances. Dans ce dernier cas, il est plus spécifiquement question de l’empathie cognitive.
Dans le langage courant, le phénomène d’empathie est souvent illustré par l’expression « se mettre à la place de l’autre ».
Cette compréhension se produit par une décentration de la personne (ou de l’animal) et peut mener à des actions liées à la survie du sujet visé par l’empathie, indépendamment, et parfois même au détriment des intérêts du sujet ressentant l’empathie.
Dans l’étude des relations interindividuelles, l’empathie est donc différente des notions de sympathie, de compassion, d’altruisme ou de contagion émotionnelle, qui peuvent lui être associées.
L’empathie joue un rôle essentiel dans les interactions sociales. Depuis les premiers travaux sur les neurones miroirs qui y sont associés, notre connaissance à son sujet a fortement progressé. Il apparait qu’elle est plus complexe que ce que l’on pense encore trop souvent.
Certaines personnes souffrent du trop d’empathie. Cette sensibilité aux souffrances d’autrui augmente fortement leur charge émotionnelle dans certains métiers, comme les métiers du soin, ou de l’aide sociale et judiciaire. Ce sont eux qui consultent souvent en demandant comment faire quand on ressent les émotions des autres ?
A l’opposé, d’autres individus font preuve de manque d’empathie (compliquant leurs relations avec autrui). Dans tous les cas, un éclairage sur cette qualité humaine, qui s’avère être une sensibilité spécifique, aide à évoluer vers un niveau d’empathie optimal.
Un film très intéressant va sortir sur l’empathie que l’homme doit avoir envers les autres êtres vivants et là je parle des animaux. cessons le massacre devenons intelligent. « Empathie, le film ».

L’empathie envers les humains, c’est se mettre à la place de l’autre pour le comprendre. C’est une forme d’amour et de respect que l’on peut avoir envers nos semblables.

Définition de l’empathie
L’empathie désigne la capacité à se projeter dans la situation de l’autre. Elle recouvre un ensemble de processus indépendants mais interactifs qui sont présents chez tous les individus (et même chez la plupart des mammifères), mais à des degrés divers.
Selon Decety (2010), on ne peut parler d’empathie que si trois conditions sont remplies :
- faire l’expérience d’une réponse émotionnelle face à l’émotion d’autrui (par exemple éprouver de la tristesse face à quelqu’un qui déprime) ;
- être capable de faire la distinction entre soi et autrui ; si l’on n’a pas conscience que la source de l’émotion est quelqu’un d’autre, il s’agit plus d’un phénomène de contagion émotionnelle que d’empathie ;
- réguler ses propres réponses émotionnelles.
Réponse émotionnelle à l’émotion d’autrui
Cette réaction à l’émotion d’autrui ne doit pas forcément être une émotion identique, mais elle doit être adaptée. Par exemple, face à quelqu’un submergé par la colère, une émotion de tristesse est une réaction empathique.
Différence entre empathie et sympathie
La sympathie n’implique pas forcément le fait de ressentir une émotion appropriée à celle d’autrui, mais seulement de se sentir “touché” et de ressentir le besoin d’agir pour soulager la souffrance d’autrui.
Distinction soi-autrui
Il est important de distinguer qui est à l’origine de l’émotion, faute de quoi il s’agit plutôt de contagion émotionnelle que d’empathie. Dans ce cas, la réaction émotionnelle est plutôt due à un mimétisme automatique.
L’empathie est un processus de plus haut niveau que la contagion émotionnelle. elle fait intervenir la conscientisation de l’émotion de l’autre. Elle implique la capacité à inférer l’état dans lequel se trouve autrui et celle d’inhiber sa propre perspective sur la situation.
Régulation émotionnelle
La capacité d’autorégulation des émotions favorise l’empathie. Au contraire, une régulation des émotions défaillante comme la suppression de l’émotion entraîne la détresse et gêne la mise en place de comportement pro-sociaux (coopératifs).
Les 5 composantes de base de l’empathie
Les travaux des neuroscientifiques ont permis d’identifier 5 composantes de base de l’empathie. Ces 5 composantes mobilisent des réseaux neuronaux différents suivant le type d’empathie, et sont réglés notamment par les taux d’hormones (entre autres l’ocytocine). Elles évoluent au cours de la vie en fonction des expériences vécues.
L’aptitude à l’empathie affective
Il s’agit de l’aptitude à reconnaitre, à être sensible aux états émotionnels d’autrui, et à les partager en y répondant de manière appropriée (Batchelder 2017). Cette aptitude repose sur diverses capacités :
- identifier les expressions faciales, mouvements, postures, et vocalisations d’autrui,
- reconnaître à quelle émotion ces expressions correspondent,
- activer dans son propre cerveau cette même émotion, ce qui entraine les réponses des systèmes autonomes et somatiques correspondantes (Bird 2014).
Quand nous voyons la douleur, le plaisir, ou des émotions ressenties par un autre humain, les circuits neuronaux activés dans notre cerveau sont ceux qui sont activés lorsque nous faisons nous mêmes l’expérience directe de ces états émotionnels. (Marsh, 2018)
L’empathie affective peut être modulée par nos pensées, croyances, et intentions (Lamm & al., 2007). Elle peut donc évoluer au cours de la vie en fonction des impacts sociaux-culturels et du développement personnel.
La motivation pour l’empathie affective
Il existe chez l’être humain une attirance naturelle pour l’appartenance sociale et l’interaction avec autrui, mais l’intérêt pour l’empathie est inégalement réparti :
- chez certains, cet intérêt est fort, (notamment chez les altruistes),
- chez d’autres, il est plus faible (comme chez les individualistes)
- dans certains troubles de personnalité, il est quasi inexistant, malgré une aptitude à l’empathie, qui elle, s’avère intacte.
La réactivité affective
Il s’agit d’une mesure de la réponse affective elle même, qu’il s’agisse d’une réponse en miroir de l’émotion d’autrui, (être joyeux dans un groupe joyeux), ou d’une réponse complémentaire adaptée (ressentir de la colère face à une injustice faite à autrui). Cette réponse représente la conséquence des aptitudes et intérêts pour l’empathie affective. Elle est à la fois motrice et émotionnelle.
L’aptitude à l’empathie cognitive
L’empathie cognitive (appelée aussi « mentalisation », ou « théorie de l’esprit ») consiste à comprendre la perspective d’autrui en adoptant son point de vue. Elle implique :
- la capacité de juger et de comprendre les intentions d’autrui,
- celle d’inférer ce que les autres pensent à travers l’observation des postures et mimiques d’autrui et surtout de la direction de son regard.
- C’est cette composante qui manque le plus aux personnes souffrant de troubles du spectre autistique. A contrario, leur empathie affective est souvent intacte.
Cette empathie a des effets positifs sur le bien-être, la compréhension des rapports humains et sur la tendance à l’action (Powell, 2018).
La motivation pour l’empathie cognitive
Comme pour l’empathie affective, la motivation pour l’empathie cognitive est très inégalement répartie dans la population. Cette composante dépend beaucoup plus du profil d’intelligence et de la tendance naturelle (de tempérament) à avoir une vision globale et nuancée des processus humains. Elle dépend également des influences socio-culturelles.
Le profil social et les qualités relationnelles
Les différents types d’empathies prédisposent notre orientation sociale. Celle-ci définit une préférence de tempérament applicable dans la plupart des situations de dilemme social : un dilemme se présente chaque fois que nous devons prendre une décision qui implique des gains ou pertes pour nous par rapport à autrui (qu’il s’agisse d’argent, de temps, de bénéfices physiques, affectifs ou intellectuels, etc.). Les dilemmes sont donc très fréquents et pas toujours conscients.
Les spécialistes en termes d’orientation sociale distinguent 4 types de profils sociaux :
– le profil altruiste compassionnel : tendance à l’oubli de soi, voire au sacrifice face aux problématiques d’autrui ;
– le profil pro-social : recherche du gain maximal pour autrui autant que pour soi (équilibre des gains) ;
– le profil individualiste : tendance à favoriser ses intérêts propres au détriment d’autrui ;
– le profil compétiteur : recherche du gain maximal pour soi, sans aucun état d’âme pour autrui.
En réalité, chacun de nous présente un profil intermédiaire entre ces 4 positions dans lequel un ou deux de ces profils prédomine, marquant une préférence pour un type d’équilibre « intérêt pour soi/intérêt pour autrui » dans les dilemmes sociaux de la vie courante.
Les qualités relationnelles au travail ou “soft skills” sont aujourd’hui très recherchées par les employeurs. Les personnes empathiques et pro-sociales sont avantagées par leur état d’esprit naturellement coopératif. De plus, dans les négociations ils se montrent plus à l’écoute et infèrent plus facilement les intérêts des autres.
Le manque d’empathie
Deux formes différentes de manques d’empathie sont remarquables ; le manque d’empathie affective du psychopathe, et le manque d’empathie cognitive de ceux atteints de syndrome autistique.
En effet les personnes psychopathes sont tout à fait capables de comprendre les intentions des autres et de deviner leurs émotions, mais ils ne ressentent pas ce qu’ils éprouvent. Ils comprennent intellectuellement les normes morales, mais sont insensibles à la souffrance d’autrui.
Les autistes présentent le déséquilibre inverse : ils possèdent une empathie affective développée, et même souvent sur-développée, ce qui peut même induire chez eux une certaine détresse. Par contre, ils rencontrent de grandes difficultés pour décoder les émotions des autres à partir des visages d’autrui ou des indices implicites dans la communication.
Différences sexuelles
La moyenne des notes obtenues pour les femmes est supérieure à celles obtenues pour les hommes. Selon Myszkowki, (2017), deux types de raison sont à l’origine de cette différence :
– la transmission génétique aux femmes des valeurs féminines : conservation des acquis de l’espèce, attention portée aux plus faibles et aux liens sociaux ;
– le renforcement de ces valeurs par le milieu socioculturel. Plus précisément, c’est surtout l’empathie affective et les capacités de reconnaissance des états émotionnels dans les yeux d’autrui qui sont plus fortes chez les femmes.
référence des infos
R’Evolution Verte (alias Eve)


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